Escapade grand-ducale du 15
août 2009.
Enchanté par mon expérience de l’année dernière, j’ai
proposé à Yvon et Pierre de les emmener à Vaux-sur-Sûre afin de participer à
la randonnée « Trophée Ardenne - Eifel » organisée par le club Vélo Passion. Le Trophée Ardenne – Eifel est un brevet
inscrit au challenge des BCCB proposé par la FFBC (Brevet Cyclo Côteur Belge). Pour rappel, pour figurer parmi ces brevets, il faut
proposer une organisation dont la plus longue distance est de minimum 175 km
avec un dénivelé d’au moins 2.300 m, ce qui permet alors d’obtenir le
coefficient minimum requis de « 13 ». Le coefficient correspond au total du
dénivelé divisé par le kilométrage.
C’est ainsi par exemple que si « Mons-Chimay-Mons » annonce
une distance de 210 km, le dénivelé minimum doit être de 2.730 m. |
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Vaux-sur-Sûre est un
charmant petit village situé au cœur des Ardennes belges, au nord-est de la
ville de Neufchâteau et non loin de l’échangeur autoroutier formé par la E411 et la E25.
Facile d’accès donc, mais quand même distant de 220 km de
Tournai. Seul, la route est longue. |
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Ayant quitté Tournai à 5h00 le matin,
nous nous retrouvons à Vaux-sur-Sûre vers 7H00, afin de nous élancer vers
7h30. Pas de problème pour situer le lieu de
départ, puisque des cyclos du club local se rassemblaient déjà au pied de
l’église. Le club organisateur est en effet fort
d’un effectif de 40 membres, ce qui fait que tous ne doivent pas être
disponibles pour l’organisation. |
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Les formalités
d’inscriptions se déroulent dans une vaste salle bien aménagée. Parmi les inscrits
du jour, beaucoup d’habitués des brevets BCCB. |
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L’accueil est évidemment soigné. Comme annoncé dans le calendrier de la FFBC
de la revue CYCLO et sur le site Qui plus est, il est bon ! |
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Le fléchage sera tout à fait
particulier. Il faut savoir qu’au Grand Duché, il est strictement interdit et il n’est même
pas toléré de mettre de la peinture sur la voie publique. Nos amis de Vaux ont trouvé la
solution : un fléchage à la chaux.
Cela est très efficace et peut même être appliqué par temps
humide. Ils utilisent pour cela une
machine. |
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Dès la sortie de la salle d’inscription,
le choix entre les différents parcours doit se faire. Qui plus est, la méthode de fléchage
est déjà bien indiquée. Cela permet de
s’y familiariser aisément. |
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Et voilà, c’est parti pour une belle
journée de vélo, il suffit de suivre les traces blanches bien visibles. Rassurez-vous après une bonne pluie, il
n’y paraîtra plus (et en Belgique, pour la pluie il ne faut jamais attendre
longtemps ! ). |
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Alors que l’on annonçait le mauvais
temps, le ciel est bien dégagé en cette matinée, ce qui met bien en valeur la
beauté des paysages luxembourgeois.
Mais à 7h30 le matin il ne fait que 8° C. |
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Après un peu moins de 20 kilomètres,
nous quittons le territoire belge et roulons déjà sur les belles routes bien
confortables du Grand Duché. En ce jour férié le trafic est peu important,
la route nous appartient ! |
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Malgré que nous soyons en août, la
température est relativement fraîche, ce qui favorise la naissance de brume
dans le fond des vallées. Cela rend
les paysages d’autant plus beaux. |
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Cependant la température montera rapidement, ce qui dissipera la brume. A 8h00 il y avait 10°C et à 9h00 déjà 4° de plus. La descente nous invite à « plonger dans la
brume » et annonce l’arrivée au premier arrêt-ravito. |
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Celui-ci est situé à Esch-sur-Sûre, un joli village enchâssé dans les
montagnes et ceinturé par la Sûre.
Site parmi les plus remarquables du pays, la localité est dominée par la masse de son manoir en ruine (927). |
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Assez bizarrement, vu sous un autre
angle, la brume a disparu, ce qui met le point de ravitaillement sous le
soleil. |
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L’histoire
du château d’Esch remonte à l’an 927. De nos jours, les ruines abandonnées se
dressent sur un promontoire rocheux au-dessus du village dans un des méandres
de la Sûre. . |
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Le ravito est organisé en bord de Sûre, dans le jardin public. C’est le lieu idéal pour un instant de
repos. Compte tenu de la fraîcheur
matinale, certains ont revêtu une tenue d’hiver, mais le moment est venu de
s’alléger, car la route va s’élever. |
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Les panneaux didactiques annoncés sont
nombreux. Nous sommes bien sur les
deux grandes distances. |
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Les côtes, au nombre de 20, sont
numérotées dans l’ordre décroissant.
Au 60ème km, il nous en reste encore douze. Elles sont bien réparties sur l’ensemble du
parcours, les temps morts sont peu nombreux. |
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Les paysages sont toujours aussi beaux.
Vers 10h00 le ciel est toujours bleu
azur. Que du bonheur ! |
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Quelques 40 km plus loin nous
atteignons Dasbourg-Pont pour le deuxième
ravitaillement. Il s’agit d’une commune allemande en
bord de l’Our. L’Our marque la
frontière entre l’Allemagne et le Grand-duché durant plusieurs
kilomètres. Guy et Thierry nous accueillent. Merci à eux. |
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Nous suivons ensuite durant une dizaine
de kilomètres la vallée de l’Our.
Cependant la route n’est pas vraiment plane, car elle s’écarte souvent du cour
d’eau et dès lors ça monte et ça descend. |
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Vianden est en vue. Il s’agit d’une ville extrêmement
pittoresque répartie de part et d’autre de l’Our, au milieu d’une nature
grandiose |
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Un grand réseau de promenades,
parfaitement entretenu et signalé, donne accès à la nature sauvage de la
vallée de l’Our. |
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Son formidable manoir féodal du IXème
siècle fut le berceau des comtes de Vianden.
Il s’agit d’une construction remarquable du Moyen-âge, unique en
Ardennes-Eifel. Il fut récemment restauré. |
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La sortie de la ville signifie
également qu’il faut quitter la vallée.
La roue s’élève durant 6 kilomètres.
Il s’agit de la 11ème côte et nous sommes au km 110. Quoiqu’il en soit, cela nous permet de
retrouver de la hauteur et donc des points de vue magnifiques. |
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Au Grand Duché on n’hésite apparemment pas à utiliser des
couleurs vives pour peindre les maisons.
On se croirait en Alsace. Voir à ce sujet les
photos de notre diagonale de France « Perpignan – Strasbourg » sous
http://users.skynet.be/CCO/PERSTRAB/index.html (roulée en 2007) |
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Après cette jolie boucle, nous revenons
à Esch pour un troisième ravito. Au Grand Duché la
langue officielle est le français, mais on parle également le
luxembourgeois. Tous les panneaux
annonçant les villes ou les villages sont donc bilingues. C’est un peu comme dans certaines régions
de France ou de Belgique. |
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Incontestablement il
y a du monde au ravito placé en bord de Sûre ! C’est rassurant, car
avec une telle qualité les organisateurs méritent le succès. |
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Certains se déplacent en club pour cette belle organisation. Ils n’ont pas tort, car c’est le dépaysement assuré !! Au deuxième et au troisième
ravitaillement, outre les traditionnels biscuits et gâteaux, les
organisateurs ont également prévu de délicieuses tartines au fromage. Si c’est pas de la
qualité ça monsieur ! ! |
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Et pour le digestif,
immédiatement à la sortie d’Esch, c’est la côte la
plus difficile de la randonnée qui se présente : 2 km avec une pente
moyenne de 9,8% et des passages à 15 %.
Après 140 km, il vaut mieux en avoir gardé sous la pédale. |
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Le balisage est toujours aussi
visible. L’organisateur a acquis une
machine spéciale pour ce faire. En
tout cas c’est efficace. Félicitations !! |
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Nous regagnons la Belgique par un petit chemin dépourvu
de panneaux. Deux indices nous
indiquent néanmoins que nous sommes bien en Belgique : 1.
l’état des routes, 2.
les belles maisons en pierre des Ardennes et qui plus
est joliment fleuries. |
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Tiens, alors que je n’avais pas vu grand monde jusque là, je rattrape un tandem. Il s’agit d’un couple des Dragons Audax de Mons – club organisateur du « Mons-Chimay-Mons ». |
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Mais ce n’est pas toujours moi qui « rattrape », parfois je me fais également rattraper, par Jean Malengraux et son collègue d’Emptine par exemple. Jean est membre du Club « La Redoute Aywaille », organisateur du BCCB « Liège – Bastogne – Liège », qui a lieu tous les ans le troisième WE de juillet, au départ d’Aywaille. Quant à Emptine, ils organisent un autre BCCB, « La Magnifique », tous les deuxième samedi du mois d’août. |
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J’essaye de leur emboîter les roues. Me voilà en bonne compagnie. Jean est ancien président de son
club. Nous en profitons pour discuter
de ses projets et du cyclotourisme fédéral en général. |
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De retour à Vaux-sur-Sûre, nous
retrouvons le lieu de départ bien animé.
Ceux qui ont roulé les plus petits parcours sont occupés à se
réhydrater à l’Oasis. Ca ne s’invente
pas ! ! |
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259 participants sur la journée. Les organisateurs semblent satisfaits, même
si leur randonnée mérite certainement un plus grand succès, avec une telle
qualité. Ceci écrit, ce n’est que la troisième
édition, d’ici quelques années, les chiffres auront certainement doublé. Comme le tableau l’indique, on vient de
loin à Vaux, preuve s’il en faut que la réputation de cette randonnée a déjà
dépassé les limites de la province de Luxembourg. Merci aux organisateurs de
Vaux-sur-Sûre de nous avoir permis de passer une bien belle
journée ! ! |
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Afin d’arrondir les chiffres et
d’atteindre les 200 km, je m’autorise une dernière petite boucle avant de
reprendre la voiture. Je prends la
direction de l’ouest et de la station de Wideumont
afin de profiter encore un peu de cette belle région et de ses beaux
paysages, . . . |
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Le résultat affiché par mon compteur
est sans équivoque, il y avait bien du relief : 3.100 m de dénivelé pour une distance
de 181 km. Un vrai cyclocôteur
finalement, . . . . Rendez-vous l’année prochaine. JLVelo CC Orchies |
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